mercredi 21 septembre 2011

Vinamare

Voilà quelques temps que je me suis remise à l'écriture. J'ai bien avancé dans ma nouvelle de médieval fantastique et j'aimerai vous en faire partager l'intro pour le moment. Je pense poster par petit morceaux ou chapitre. Je précise, ceci est le brouillon, dès que j'aurai eu l'occasion de tout corriger sur ordi ( c'est fait sur papier ) je mettrai la version définitive et en protégée ;)


Le soleil se levait sur la ville de Vinamare, capitale du pays de Minaria , éclairant les marchants venues installer leurs tréteaux sur la place de la ville. Viandes, volailles, étoles et potions se retrouvaient rapidement mit en évidence afin d’appâter les clients. Les vendeurs de livres interdits, de caricatures et de pamphlets étaient eux aussi présents. A cette heure matinale, l’armée des ducs n’était pas vraiment au rendez vous. Seuls quelques soldats faisaient le guet, ayant pour ordre de ne point arrêter tous les fauteurs de troubles. Un semblant de démocratie ne peut faire que du bien au peuple. Une chose était à savoir lorsque l’on venait s’installer à Vinamare : il ne faisait pas bon avoir du sang magique. Voilà maintenant trois ans que la chasse aux sorcières avaient été ouverte. Non pas que la magie était interdite, seulement celle d’origine démoniaque. Une cellule magique avait été créée il y a peu afin de détecter tous les manipulateurs de magie et de pouvoir déterminer de quelles origines ils étaient. Bien sure quelques groupuscules cachés continuaient de pratiquer en secret leur art, à l’abri de tout œil, magique ou non, curieux.

De grands yeux bleus, une petite tete aux cheveux d’ébène, et des chaînes aux pieds. Tel était le premier esclave descendant de la caravane du vendeur Demetrius. Le plus réputé de tout Vinamare, le grand Demetrius qui avait un certain penchant pour les esclaves de moins de 18 ans. « Il vous les faut vierges, sinon ils n’obéissent pas comme il faut. ». Il observa longuement la jeune fille lui levant le menton, la défiant de ses yeux. Elle ne devait pas avoir plus de 13 ans, et ses sourcils froncés ne montraient pas une soumission parfaite.

- Baisse tes yeux !
Les grands yeux bleus de l’esclave restaient levés vers son marchand. L’homme prit sa ceinture et donna un grand coup au visage de la fille. Elle tomba à terre, se relevant quelques minutes plus tard, et baissant les yeux.
- Voilà, c’est bien mieux ainsi .

Elle était la seule esclave à vendre pour l’heure. Mais Demetrius savait qu’il en gagnerait un bon prix, surtout à la capitale. Il attacha les chaînes de son esclave à un arbre, son regard se baladant d’échoppes en échoppes afin de voir s’il allait avoir de la concurrence. Pour l’heure personne, la concurrence allait se présenter sous une autre forme pour l’heure.


Les badauds commençaient à se regrouper sur la place du marché, de plus en plus nombreux plus le temps passait. Une estrade était montée au milieu de la place. Une nouvelle exécution aujourd’hui, encore une. Chaque semaine avait son lot de tête coupée, ou de bûché. Aujourd’hui le juge avait choisi la hache, le bourreau était d’ailleurs en train de l'affûter avec beaucoup de soin. Les gardes commençaient à s’animer, et à repousser les citadins afin de faire venir la condamnée à mort. La femme semblait dans un piteux état. Battue dans le meilleur des cas, ou pire, elle était vêtue de haillons et se déplaçait avec beaucoup de difficulté. La faire monter sur l’estrade ne fut pas une mince affaire. Ses cheveux sales couvraient son visage. Le bourreau l’installa, la prépara. Aucun prêtre n’était présent, une sorcière de plus allait mourir. Il demanda à la condamner de lui pardonner, comme il était coutume de le faire. Elle lui cracha au visage, puis sous le coup de poing d’un garde fini par sortir avec quelques difficultés et une dent en moins la phrase. La hache s’éleva dans le ciel, puis frappa un grand coup. La tête de la femme tomba sur l’estrade. Les cheveux d’or finissant par laisser entrevoir le visage d’une femme d’une trentaine d’année aux yeux eux aussi couleur du soleil.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire